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Channel: Agile – Franck Beulé
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Peut-on aimer SAFe quand on est agiliste ?

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J’aurais aimé être l’auteur de cet article. Mais je me suis fait doubler par Nicolas Lochet et je lui en suis reconnaissant parce que son analyse est juste et, je trouve, pas trop partisane. Je remercie aussi le collègue qui m’a fourni cette analyse d’expert très intéressante : « Peut-on aimer SAFe quand on est agiliste ? »

Pour résumer très simplement les choses et inclure les personnes larguées par le sujet, SAFe est une proposition de cadre pour pratiquer de l’agilité dans des contextes où il y a plus de 50 personnes qui travaillent ensemble et pouvant aller jusqu’à l’échelle de l’entreprise complète.

Les détracteurs de SAFe pensent que ce n’est pas Agile car trop structuré, laissant entendre que l’agilité, c’est la déstructuration à l’extrême. En fait, même Scrum, qui est fait pour une équipe de 10 personnes est très structuré. C’est ensuite ce que l’on en fait qui est efficace ou brouillon.

Mais quand on commence à travailler dans un eco-système impliquant plus de 50 personnes, SAFe devient une grande aide car il apporte des réponses aux très nombreuses problématiques que l’on se pose lorsqu’on déploie de l’agilité. Et quand on regarde les propositions « concurrentes », LeSS, DAD, Nexus, Scrum@Scale, pour ne citer qu’eux, et bien les réponses n’y sont souvent pas, sauf pour les plus simples qui sont finalement assez proches de ce que propose SAFe.

Les détracteurs répondent alors que SAFe est trop complexe. Mais qui a dit qu’il fallait tout prendre de SAFe ? On regarde la boite à outils, on prend ce qui nous intéresse, et si on constate un dysfonctionnement, on re-regarde la boite à outils pour voir si on n’a pas oublié quelque chose d’important, c’est tout.

Je fais partie de ceux qui ont déployé un framework alternatif venant d’un cabinet de consulting. Dans les grandes lignes, c’était aligné avec SAFe, mais dit différemment. Et puis, il y avait des zones d’ombres… Pour les combler, il ne restait qu’un moyen : se retourner vers ce que SAFe propose.

Le grand défaut de SAFe, c’est la machine commerciale qui est derrière. On doit suivre les formations comme ça et pas autrement. Il faut renouveler sa licence chaque année. On n’a pas le droit de former si on n’est pas SPC et qu’on n’a pas sa licence à jour. On paye pour chaque personne formée. Les slides n’ont pas le droit d’être diffusés tant que la formation n’est pas donnée et payée. Tout cet aspect est horrible et peut justifier à lui seul de dire qu’on ne fait pas du SAFe mais quelque chose qui y ressemble. C’est vrai.

Mais au bout du bout, le truc qu’on ferait qui y ressemble, finalement, il y ressemble beaucoup… ou alors ça ne fonctionne pas.

En attendant, lisez le long article de Nicolas Lochet : « Peut-on aimer SAFe quand on est agiliste ?« 


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